Le Château Bouscaut est une belle propriété d’une quarantaine d’hectares sur la commune de Cadaujac au sud de Bordeaux dont les vins rouges, comme les blancs font partie des Grands Crus Classés de Pessac-Léognan.
Racheté à un groupe d’investisseurs Américains par Lucien Lurton (déjà propriétaire du Château Brane Cantenac à Margaux) en 1979, le Château Bouscaut est aujourd’hui dirigé de main de maître par Sophie Lurton-Cogombles sa fille et son mari Laurent Cogombles.
Depuis 25 ans les travaux réalisés aussi bien à la vigne, avec une importante campagne de replantation, qu’à la cave avec de très gros investissements consentis pour refaire le chai à barriques, ont donné des résultats spectaculaires, propulsant le Château Bouscautau sommet de la hiérarchie des grands crus classés de Graves.
Les blancs du domaine basés sur un encépagement composé de 55% de Sauvignon et 45% de vieux Sémillon se montrent fins et élégants et porteurs d’une complexité aromatique remarquable leurs permettant de vieillir avec grâce et bonheur.
Les rouges en progrès constants se montrent suaves et corsés et sur les derniers millésimes à la hauteur de leurs classements de grand cru classé.
Cette très belle propriété est redevenue grâce au travail de la famille Lurton un acteur majeur de Pessac-Léognan et un domaine à suivre de près.
« De gros progrès ont été réalisés par Sophie et Laurent Cogombles, qui continuent à tout mettre en œuvre dans ce cru classé pour le porter au niveau des bonnes références de Pessac-Léognan, notamment par un important travail de replantations. L’originalité de ce terroir apparaît dans les derniers millésimes : les vins blancs, issus d’un encépagement réalisé jusque-là à part égale entre sauvignon et sémillon, connaissent depuis 2011 une augmentation du sauvignon atteignant 50 à 60 % dans l’assemblage (59 % en 2015), épaulé par quelques parcelles de très vieux sémillons bichonnés par la propriété. Ces blancs, par leur profil réducteur (noble), aux arômes grillés, se démarquent véritablement des autres blancs produits par les crus classés. Leur singularité les rend complexes et leur donne un charme que les autres n’ont pas forcément. Avec un peu de malbec, les rouges méritent de l’attention, mais ils ne possèdent pas encore le fond et l’intensité des blancs, et sont encore trop irréguliers. » RVF