Tout le monde connais Pétrus et pourtant rares sont les heureux amateurs de vins qui ont eu la chance de tremper leurs lèvres dans ce nectar à la réputation planétaire. Son prix de vente et la spéculation mondiale qui l’entoure ont rendu ce vin mythique et en ont fait un produit de luxe synonyme d’excellence, de réussite et d’exclusivité. Pourtant derrière ce symbole de luxe se cache un produit absolument magnifique, un grand vin issu d’un grand terroir, élaboré avec talent et passion par la famille Moueix depuis une cinquantaine d’années.
100 % merlot plantés sur les beaux terroirs d’argiles profondes de l’appellation Pomerol, Pétrus bénéfice d’un terroir unique qui lui permet de produire un rouge sensuel et profond à l’élégance chevillée au corps et à la finesse aromatique peu commune. Pourtant, ce magnifique terroir ne serait rien sans un le travail des hommes et c’est aujourd’hui Olivier Berrouet, le fils de Jean-Claude qui vinifie avec talent et exigence les précieuses grappes de ce petit domaine d’à peine 11,4 hectares.
Contrairement aux grands crus classés de la rive gauche, la renommée de Pétrus est relativement récente et date d’une soixantaine d’années et de la magnifique entente entre Edmonde Loubat, propriétaire du domaine et Jean-Pierre Moueix, négociant bordelais aussi doué en affaire que discret. Leur association à faire naître un vin mythique que leurs héritiers ont fait prospérer et qui aujourd’hui se classe au firmament des plus grands vins jamais produit.
Boire Petrus est un privilège rare car la petite production et la demande toujours plus forte des amateurs et spéculateurs ont fait s’envoler les prix, le plaçant à des hauteurs difficilement atteignables. Mais si vous avez un jour la chance de pouvoir le déguster après quelques années de garde, vous pourrez découvrir un bouquet aromatique des plus complexes, portés par un velouté de texture absolument magnifique.
« La bouche débute toujours doucement. Puis le vin s’exprime de mieux en mieux au milieu et en finale. Dans les grands millésimes, un moelleux immédiatement perceptible le transcende ; il devient alors sphérique au milieu et plus allongé en finale, avec une grande persistance. » J.M Quarin