En Alsace, tout repas digne de ce nom s’achève sur un verre de vin local. Fleuron de l’industrie viticole française, la région est internationalement réputée pour la qualité de ses vins blancs. Riesling, Gewurztraminer, Pinot Gris, … Pas un jour ne passe sans qu’un épicurien ne tombe entre les mailles de ses filets.
En 1985, Geneviève Barmès (née Buecher) et François Barmès décident d’unir leurs terres familiales. Leur objectif : créer un domaine viticole où le cycle naturel de la vigne est traité avec respect. En 1998, le domaine est intégralement rendu biodynamique et dès 2001, ses produits sont certifiés.
Actuellement géré d’une main de maître par 8 artisans qualifiés, le domaine Barmès-Buecher cultive 8 cépages sur ses 17 hectares. Exposées plein sud, les vignes âgées de plus de 40 ans poussent allégrement sur des sols marno-calcaires extrêmement généreux.
À Epfig, Nothalten, Itterswiller, Ribeauvillé et Albé, les populations se réveillent quotidiennement dans des effluves capiteux de raisins. Large de 14,4 hectares, le domaine produit des vins de pierre, de fruits et de temps. Pour cela, ce ne sont pas moins de 8 cépages qui poussent allégrement sur ces sols parfois argileux, parfois siliceux.
Sur les flancs de Kaysersberg, se trouve l’un des bastions de production de vins blancs d’alsace. Depuis 1930, le vignoble Kirrenbourg tire amplement profit de ses sols granitiques. Sur 50 hectares, poussent des vignes utilisées par la suite pour produire des grands crus d’exception.
Même si les trois domaines viticoles présentés plus haut se retrouvent fréquemment sur les lèvres des œnologues, ils sont loin d’être les seuls. Tout comme eux, d’autres exploitations viticoles sont parvenues à conquérir les cœurs des connaisseurs :
En tout, la région alsacienne exploite 10 cépages dont une variété permettant d’obtenir des vins rouges.
Présent sur 21,8 % de la surface alsacienne, le riesling est le cépage roi d’Alsace. Apprécié pour la fraîcheur de son arôme, il est capable de se présenter sous mille et un visages.
Deuxième cépage le plus utilisé en Alsace, le pinot blanc est à l’origine de 21,2 % des vins d’alsace. En bouche, ses tannins évoquent ceux du chardonnay mais en plus délicat. De même, certains épicuriens lui trouvent une ressemblance avec le sylvaner, la nervosité en moins et la rondeur en plus.
Si vous recherchez un vin parfumé, ne cherchez pas plus loin : le gewurztraminer est le cépage qu’il vous faut. Occupant 20,4 % du vignoble alsacien, cette sous-espèce de Vitis vinifera e retrouve aussi bien dans les vins communs qu’au sein des grands crus.
C’est en Bourgogne qu’il faut se rendre pour trouver les origines du pinot gris. Reconnaissable grâce à ses graines roses, ce cépage a la capacité de rehausser le goût grâce à la pourriture noble ou à la sur maturité. S’étalant sur 15,4 % du vignoble alsacien, il peut améliorer significativement le goût et la longévité des breuvages.
En Alsace, il n’y a pas que des vins blancs. Avec 10,1 % de la surface totale, le pinot noir est un cépage à ne pas prendre à la légère. Utilisé dans la conception de vin rouge, il est la promesse de repas savoureux.
Certains vignerons préfèrent vinifier le sylvaner en sous-bois ou en vendanges tardives afin de libérer certains arômes spécifiques. Pour les autres, nul besoin de tels stratagèmes pour bénéficier de la fraîcheur du sylvaner.
2,3 % du vignoble alsacien est fait de muscat. Dans cette région ensoleillée, deux sous-espèces de muscat se disputent les faveurs des artisans. D’un côté, la variété à petits grains dit muscat d’Alsace et de l’autre côté, l’ottonel, une variété assez répandue en Europe.
Dans un cas comme dans l’autre, le muscat est un cépage qui donne des vins très aromatisés et dignes des dieux en cas de vendanges tardives.
Plus gras en bouche que le pinot blanc, l’auxerrois est la garantie d’un vin où alcool, acidité et sucre se côtoient harmonieusement. À cause de ses caractéristiques exceptionnelles, certains domaines font le choix de le vinifier séparément.
Endémique au village de Heiligenstein et à ses alentours, le klevener est un savagnin rose qui ne représente que 0,3 % du vignoble alsacien.