Nous avons souvent tendance à dire que les médailles et les notes des vins sont galvaudées par le nombre important de concours nationaux mais surtout régionaux. Faut-il se fier aux médailles et aux notes ? Des vins médaillés et notés à partir de 8,90€ valent-t-ils réellement la peine ?
C’est dans le mode d’organisation des différents concours que la critique est la plus forte. Un vigneron doit payer pour participer au concours (quelques dizaines d’euros jusqu’à quelques centaines sur certains concours). Cette démarche est logique : tous les vignerons payent les mêmes montants, et il faut bien que l’organisation du salon ou concours rentabilise l’événement. En effet, certains concours font appel à plusieurs centaines de dégustateurs.
Il existe deux écoles : les concours qui font appel à des dégustateurs professionnels et les concours qui font appel à des consommateurs particuliers. Le premier pour reconnaître la qualité du vin sur des aspects sûrement plus techniques que le particulier. Ce dernier, plus néophyte, a des critères autrement plus subjectifs; en caricaturant c’est « j’aime, je n’aime pas ». Aussi le nombre de vins dégustés est souvent pointé du doigt. Après 7 ou 8 vins dégustés, il est plus difficile pour un néophyte de savoir faire la part des choses.
93/100 c’est la note que donne R. Parker donne à de Grands Grus Classés sur Bordeaux. Alors donner la même note au Chateau Pesquié, les Terrasses rouge 2017 – Côte du Ventoux est-il bien raisonnable ? R. Parker a toujours apprécié les vins puissants et tanniques. En dégustant un peu par hasard le Château Pesquié (convenons dorénavant que Robert Parker ne déguste presque plus les vins), il a retrouvé cette puissance qu’il aime tant, mais par dessus tout, une puissance maîtrisée et équilibrée. Voilà ce qu’il vient saluer ici. Et peu importe le prix. Il récompensera également le vin du Languedoc de Michel Chapoutier du Domaine Bila-Haut – L’Esquerda avec un 93/100.